Biodiversité

Passionné de Sciences Naturelles

La biodiversité, comment la rencontrer ? Tout bon naturaliste vous répondra par cet adage : « pour découvrir la nature, il faut sortir dehors » ! C’est pourquoi je consacre une grande partie de mon temps libre sur le terrain, à observer et photographier cette fragile biodiversité.

D’où vient ce terme de biodiversité ?

Le Vivant est foisonnant. Dès l’Antiquité, sa diversité frappe les esprits et Aristote figure parmi les premiers penseurs à catégoriser les espèces alors connues. Ce n’est cependant qu’avec Carl von Linné et son Systema Naturæ que naît la première classification scientifique du Vivant. Cette diversité biologique, dont l’évolution incessante fut pensée par Lamarck puis Darwin, préoccupe pour sa fragilité et sa conservation est sanctuarisée dès la fin du XIXème siècle.

Mais la prise de conscience d’une crise écologique liée aux activités humaines ne débute réellement qu’au tournant des années 1960. En 1962 paraît le célèbre Printemps silencieux de Rachel Carson. Chez nous en France, Jean Dorst publie Avant que nature meure (1965), vibrant plaidoyer en faveur de sa protection.

En 1968, l’UNESCO lance le programme sur l’homme et la biosphère. Les bases scientifiques, sociales et économiques d’une gestion durable de la nature sont posées. C’est la même année que Raymond F. Dasmann propose le terme de « diversité biologique ». Il sera suivi dans ce sens par Thomas Lovejoy dès 1980. La prise de conscience des limites écologiques de la planète éclot peu à peu dans les esprits. Elle aboutit en 1972 avec le célèbre rapport sur Les Limites à la croissance du Club de Rome. En 1985, Michael Soulé popularise la biologie de la conservation. L’année suivante en 1986, se déroule à Washington le « National Forum on BioDiversity » .

Dès lors en 1992, la Convention sur la diversité biologique signée lors du Sommet de la Terre de Rio de Janeiro reconnaît pour la première fois l’importance de la conservation de la biodiversité pour l’ensemble de l’humanité. Le terme de biodiversité rentre alors dans le langage courant.

Une définition de la biodiversité

Mais qu’entendons-nous par biodiversité ? Il s’agit tout d’abord de désigner l’ensemble des variétés de formes de vie et de leurs habitats sur Terre. Il existe ainsi jusqu’à cinq catégories de biodiversité (WWF & ZSL, 2024) :

  • La biodiversité génétique : elle regroupe l’ensemble des caractères génétiques au sein d’un groupe ou d’un taxon d’êtres vivants. Nous y retrouvons la génétique des population et la micro-évolution.
  • La biodiversité spécifique : elle correspond à l’inventaire de l’ensemble des espèces vivant à la surface de la planète. C’est la plus connue des biodiversités et le centre d’intérêt de la systématique.
  • La biodiversité des populations : il s’agit de l’ensemble des variations et répartitions des individus au sein d’une espèce dans différentes régions géographiques ou habitats. Ce niveau inclut aussi les différences de caractères, de comportements et de composition génétique entre les populations d’une même espèce. La diversité de la population reflète l’adaptabilité d’une espèce face à toute perturbation de son environnement. Elle influence sa résilience dans le temps.
  • La biodiversité écosystémique : elle inclut l’ensemble de ces unités fondamentales en écologie. Il s’agit autant des biotopes (milieux) que des biocénoses (êtres vivants) qui composent ces cellules fondamentales dynamiques. La diversité des écosystèmes reflète également la complexité structurelle et fonctionnelle des paysages (unité structurelle supérieure). Elle améliore ainsi la résilience et la richesse globale des écosystèmes.
  • La biodiversité fonctionnelle écosystémique : ce sont les variation des processus écologiques, tels que le cycle des nutriments, la production primaire et la décomposition, ainsi que les rôles, fonctions et contributions écologiques des espèces associées à ces processus. Une diversité fonctionnelle élevée renforce la résilience des écosystèmes.

Comprendre la biodiversité ne se limite donc pas à la classification du vivant. Son étude inclue des disciplines aussi vastes que la génétique, la géologie, la biologie animale et végétale, l’écophysiologie, l’écologie des écosystèmes, la physico-chimie de l’environnement, la climatologie, etc. Car à sa description se rajoute également l’étude et la prévention de ses menaces environnementales.

Un engagement fort auprès de la biodiversité

Mon engagement auprès de la nature dépasse le cadre professionnel. Il se veut tout d’abord basé sur les sciences participatives. En effet, en tant que bénévole LPO (Ligue pour la Protection des Oiseaux), je participe à différents programmes de suivi d’espèces et inventaires naturalistes. Je suis également actif sur les portails VisioNature, via l’application NaturaList. Mon approche naturaliste s’identifie à ma formation scientifique initiale de biologiste et écologue (PhD en Biologie de l’Environnement).

Etiquettes d’articles en biodiversité et naturalisme :

Cette liste correspond à mes propres centres d’intérêt sur le sujet, et vous propose une série d’articles à consulter sur le blog !

  • Ornithologie : 10 années de pratique assidue, tous milieux confondus.
  • Mammalogie : indices et traces, piégeages photographiques, analyse de pelotes de réjection.
  • Herpétologie : mise en place de plaques à reptiles.
  • Entomologie : Papillons de jour (Rhopalocères), Odonates, Orthoptères.
  • Biodiversité : liste globale des articles abordant la recherche scientifique sur la biodiversité.
  • Botanique : un focus sur les Orchidées, mon taxon préféré.
  • Géologie : balades naturalistes en rapport avec la géodiversité locale.
  • Photographie nature : Nikon D500 + objectif Sigma 150-600 mm

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