D’ici quelques jours, nous entamerons le printemps. Mais les oiseaux n’ont pas attendu notre calendrier pour reprendre leurs chants ! Comme la saison nuptiale commence tout doucement dès la fin du mois de mars, cette période est l’occasion idéale pour débuter en chants d’oiseaux. Dans cet article, je vous propose cinq chants de passereaux faciles à retenir en cette période afin de vous initier doucement à l’ornithologie acoustique ! Tous les fichiers sonores intégrés proviennent du site web de référence Xeno-Canto.
La Mésange charbonnière
Grand classique en cette fin d’hiver, la Mésange charbonnière s’affère déjà pour trouver une cavité qui accueillera sa première nichée de la saison. Son chant typique, comprenant deux notes répétées en boucle, demeure le plus facile à identifier. Elle figure ainsi parmi les espèces de mésanges les plus faciles à identifier à l’oreille. Pour ceux d’entre vous qui souhaitent s’initier à la bioacoustique, notez son sonogramme tout aussi répétitif et facile à identifier :
Le Pinson des arbres
Une attaque forte pour ce chant de mélodie descendante en escalier, que vous ne pouvez que connaître pour l’avoir déjà entendu au détours d’un parc ou d’un jardin boisé. Le mâle chante avec force, perché sur un arbre, et les concerts de chants territoriaux sont fréquents au printemps jusqu’au cœur de l’été. Vous pouvez ainsi profiter de son chant facile à mémoriser quasiment toute la journée ! Notez qu’il existe un risque de confusion avec le Pouillot fitis. Ce dernier chante une mélodie assez proche, mais de ton bien moins fort et beaucoup plus aigu et flûté.
Le Merle noir
Le ténor de l’aube et du crépuscule, dans son bel habit noir d’opéra ! Le Merle noir est un Turdidé au chant particulièrement apprécié. Sa mélodie peut sembler complexe de prime abord, mais elle rentre facilement en tête. De plus, il chante souvent tôt le matin ou à la fin de la journée. Ce qui permet de l’entendre souvent comme soliste. Prenez le temps d’écouter ce grand chanteur de l’Opéra de la Nature !
La Grive musicienne
Son chant est varié, mais une logique revient sans cesse à son écoute. En effet, la Grive musicienne répète ses syllabes comme un lecteur de disques éraillé. Ce qui simplifie ainsi considérablement l’identification à l’oreille ! De plus, la Grive musicienne chante souvent très fort, perchée sur une branche en hauteur. Il devient donc aisé de la croiser au détour d’un parc boisé. Son chant s’entend même facilement en zone pavillonnaire !
Le Rougegorge familier
Le petit compagnon du jardinier est aussi un inlassable chanteur. Comme une petite gigue qu’il jouerait depuis l’abri de sa haie, il enchante parfois nos tristes après-midis d’hiver. Une fois sa mélodie retenue, vous n’aurez aucune difficulté à la reconnaître. Le Rougegorge familier porte donc bien son nom commun ! Il compte aussi parmi les chants d’oiseaux les plus communs.