Le programme EPOC

Comment appuyer les programmes d’enquête nationaux comme le STOC (Suivi Temporel des Oiseaux Communs) en proposant un outil simple et peu contraignant ? Le protocole EPOC (Estimation des Populations d’Oiseaux communs) répond pleinement à ces contraintes ! Développée par la LPO et le Muséum National d’Histoire Naturelle, cette enquête nationale se veut ouverte au plus grand nombre d’observateurs et facile à mettre en oeuvre.

Moineau domestique. Crédits photo : Guillaume Calu

Détails du protocole

Toute personne sachant reconnaître les oiseaux communs à vue et à l’oreille peut participer. Le programme EPOC consiste à effectuer des points d’écoute de 5 minutes, durant lesquels tous les oiseaux contactés sont identifiés, dénombrés et localisés. L’observateur précise s’il s’agit d’un oiseau chanteur, posé ou en vol (déplacement ou migration active). Contrairement au programme STOC, l’observateur choisit ses propres sites. Il peut ainsi profiter d’une sortie nature, d’un temps mort en journée ou effectuer des suivis réguliers de localités. Le protocole peut tout à fait être reproduit fréquemment au même endroit pour un suivi plus spécifique.

Le programme EPOC s’effectue tout au long de l’année. Cependant, les données collectées entre le 1er mars et le 30 juin, du lever du soleil à midi sont les plus pertinentes. En dehors de ces dates, les durées de comptage sont de 10 minutes minimum. Les participants peuvent entrer leurs données via l’application mobile NaturaList. L’utilisateur choisit de saisir par « Liste sur le terrain » en rajoutant « EPOC » dans le champ des commentaires de liste. Durant la période la plus pertinente, il géolocalise chacune de ses observations pendant 5 minutes minimum. Pour transmettre ses résultats, il suffit ensuite de synchroniser ses données directement sur l’application. Les personnes préférant la prise de note sur carnet peuvent rédiger leurs listes sur ordinateur via les sites Faune du réseau VisioNature.

Un outil simple et efficace

Le programme EPOC se propose donc de compléter le programme STOC, en élargissant le maillage partiel du territoire. Réalisé en très grand nombre, il vise ainsi trois objectifs. Définir les cortèges d’espèces selon les milieux, quantifier la taille des populations et mettre en évidence leur évolution. Son temps d’observation chronométré permet aussi d’ajouter une information temporelle aux données récoltées. Enfin, ce programme de sciences participatives démontre au fil du temps une réelle pertinence scientifique. Selon les chercheurs du MNHN et du CNRS de Chizé, ce type de dispositif assurerait une veille efficace de l’avifaune au niveau national comme local.

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