Le programme SHOC

Frère jumeau du fameux STOC, le programme SHOC (Suivi Hivernal des Oiseaux Communs) se focalise sur l’avifaune présente en l’hiver. A l’origine, le SHOC correspondait à l’ancien dispositif de suivi hivernal des oiseaux en milieu agricole (2006-2013). Depuis l’hiver 2014-2015, le Muséum national d’Histoire naturelle et la LPO-Drôme ont ainsi relancé le programme SHOC avec un nouveau protocole.

Mésange charbonnière (Parus major). Crédits photographique : Guillaume Calu

Qui peut participer ?

Tout ornithologue ou naturaliste capable d’identifier à vue et à l’ouïe peut participer. Le protocole reprend dans les grandes lignes le STOC-EPS. Cependant, il n’est pas ici question de cartographier les espèces nicheuses mais de représenter les variations temporelles et géographiques d’abondance relative hivernale.

Chaque observateur effectue deux visites sur un carré de 2×2 km entre le 1er décembre et le 31 janvier, sous un intervalle de 15 jours minimum. Chaque carré est découpé en 10 transects. L’observateur parcourt chaque linéaire de transect en notant l’abondance des oiseaux détectés à la vue et au cri. La distance estimée est également prise en compte. En général, les personnes en charge de carrés pour le programme STOC-EPS conservent les mêmes sites pour le programme SHOC.

Suivi du protocole et résultats

Comme pour le programme STOC-EPS, l’observateur relève les codes habitats de ses transects. Il s’agira donc de les répartir de manière linéaire pour représenter le maximum d’habitats différents sur son carré. Tous les détails du programme SHOC sont également disponibles sur Vigie-Nature. Les observateurs intéressés pourront y trouver les contacts à joindre pour participer au programme.

Chaque observateur assure le suivi du programme en renvoyant ses données au coordinateur local. A noter que l’interface Visionature des sites Faune propose également un module de saisie SHOC simplifiant cette démarche. Enfin, l’observateur consigne également les conditions météorologiques (couverture nuageuse, pluie, vent, visibilité) le jour de son relevé.

Les premiers résultats montrent des différences dans les espèces fréquentant les parcelles selon les régions biogéographiques. A terme il devrait permettre également d’avoir une bonne idée des fréquentations des espèces par grands types de cultures, et de connaître les variations d’effectifs, dont les mouvements liés aux conditions météorologiques. Ces variations d’effectifs seront à comparer avec les variations d’effectifs du STOC, et d’autres programmes de suivi d’oiseaux nicheurs d’autres pays européens, la France accueillant un gros contingent d’oiseaux l’hiver.

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